Les PLR Romands unis contre une réforme autocratique. Le PLR Vaud s’étonne du rôle joué par la conférence intercantonale de l’instruction publique de Suisse romande et du Tessin (CIIP).

Le PLR Vaud par sa vice-présidente et députée, Florence Bettschart-Narbel, a déposé une interpellation au nom du groupe PLR. Les Directions PLR des cantons romands ont également interpellé leur conseil d’Etat respectif par une lettre écrite à ce sujet. Ce n’est effectivement pas à l’Etat de définir le savoir, mais de le transmettre, respectivement le promouvoir.

La conférence intercantonale de l’instruction publique de Suisse romande et du Tessin (CIIP) a annoncé le 9 juin 2021 une « étape clef dans l’adaptation de l’orthographe à l’état actuel de la langue ». Elle entend ainsi que l’orthographe rectifiée devienne la référence pour l’enseignement du français dans les cantons romands. La volonté exprimée est celle d’une simplification, qui apparaîtra dans les manuels scolaires dès la rentrée 2023.

Le PLR Vaud s’étonne du rôle joué par la CIIP et estime qu’elle devrait être tenue de discuter d’une telle imposition avec les parlements cantonaux. Nous trouvons inadmissible tant sur le fond que la forme que cette « simplification » de la langue française soit décidée unilatéralement.

Il n’est pas admissible de voir une entité échappant à tout contrôle démocratique définir les règles de la langue française. 

Si nous acceptons qu’aujourd’hui l’Etat se mêle de « rectifier » la langue française, demain nous devrons tolérer qu’il réécrive l’histoire ou qu’il définisse les règles de la physique. 

Par conséquent, le Groupe PLR pose les questions suivantes :

  • Le Conseil d’Etat in extenso a-t-il été consulté par la CIIP avant l’annonce du 9 juin ?
  • Pourquoi les parlements cantonaux romands n’ont-ils pas été consultés par la CIIP ?
  • Est-ce que les enseignants devront être formés et comment ?
  • Est-ce que les coûts d’une telle réforme ont été chiffrés ?